Description
Cet ouvrage n’a pas pour ambition de faire de son lecteur un spécialiste de la peinture, ni de l’art en général. Il souhaite fournir des clés de compréhension des œuvres picturales, afin que chacun soit en mesure d’apprécier, selon ses goûts, ce qu’il regardera. Il invite à observer et non plus simplement à voir.
Il propose une démarche simple. D’abord identifier ce que nous regardons, à l’aide des informations à disposition, quand il y en a. Ensuite, déterminer par soi-même le sujet de l’œuvre. Enfin, parvenir à comprendre comment l’artiste a organisé sa représentation pour nous faire entendre ce qu’il veut dire.
En situation, un bon exercice consiste à se confronter, sans l’assistance d’un guide, à une œuvre et, seulement après, de confirmer son approche avec les outils de médiation. Nous pouvons nous tromper, mais cela contribue à l’apprentissage.
À qui s'adressent ces livres numériques ?
Les livres numériques que je propose sur ce site sont conçus pour accompagner la découverte d’œuvres d’art. Les lecteurs sont invités à interroger la composition et le sens des œuvres présentées.
Ces livres numériques s’adressent donc à ceux qui souhaitent s’initier à l’histoire de l’art et à la lecture d’œuvres en étant guidés.
Les livres numériques de la catégorie « scolaires » s’adressent aux enseignants du collège qui souhaitent initier leurs élèves à l’histoire des arts.
Vous ne devriez pas acheter ces livres numériques si...
Ces livres numériques risquent de ne pas vous convenir si :
- vous recherchez un livre numérique interactif.
- vous recherchez une formation ou des cours de niveau universitaire.
- vous souhaitez une présentation magistrale des œuvres.
- vous avez déjà suivi une formation en histoire de l’art.
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Nous hésitons, et parfois renonçons, à pénétrer dans un musée, un centre d’art ou une galerie. La glorification et la sanctification de ces espaces par une certaine « élite », à laquelle nous ne nous sentons pas appartenir, est un élément dissuasif. Sans doute ne nous sentons-nous pas suffisamment instruits pour comprendre les œuvres que l’on va y rencontrer.
En l’absence de savoirs appropriés, nous réalisons plus une visite touristique que culturelle. Pour se rassurer, certains se limiteront à admirer les œuvres les plus célèbres des artistes les plus renommés. Pour les œuvres moins réputées, s’ils y prêtent attention, leur appréciation se limitera souvent à « c’est beau » ou « c’est moche ». Au final, cette expérience-là est insatisfaisante pour un esprit curieux de comprendre ce qu’il voit. Si les outils de médiation culturelle, comme les audioguides, peuvent aider, tous les établissements culturels n’en disposent pas. Par ailleurs, ils peuvent s’avérer de mauvaise qualité et surtout ils ne répondent pas aux questions que nous souhaiterions poser. Ce qui est bien évidemment frustrant.
Ces situations sont inconfortables. Elles le sont davantage encore quand nous visitons ces lieux avec des enfants, toujours enclin à poser des questions souvent impromptues et auxquelles nous ne parvenons pas à répondre.
Tout ceci n’est pas une fatalité. Personne ne naît doté de connaissances permettant d’apprécier une peinture, ou même n’importe quelle œuvre d’art. Ce n’est pas inné, cela s’apprend. Comme dans quasiment tous les domaines. Comme le dit le proverbe : c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Si nous sommes désireux de mieux comprendre les œuvres que nous regardons, il faut disposer d’un minimum de connaissances. Celles-ci se renforcent ensuite par la pratique.
Il y a, comme dans tout domaine spécialisé, un vocabulaire spécifique qu’il faut apprendre à connaître. Dans cet ouvrage, il est systématiquement mis en évidence et expliqué, afin que le lecteur l’appréhende au mieux. Enfin, les éléments d’apprentissage sont suivis d’exercices pratiques, sans caractère obligatoire, s’appuyant sur des œuvres, ayant pour but de s’exercer à son rythme.
Le corpus, c’est-à-dire l’ensemble des peintures utilisées dans l’ouvrage, privilégie des œuvres de musées français ou européens. Il ne faut pas y voir de patriotisme ou d’européocentrisme, mais l’ambition d’inciter le lecteur à découvrir l’existence de musées peu connus, disséminés sur des territoires relativement proches et accessibles. L’objectif étant de susciter l’envie de la rencontre avec l’œuvre elle-même, il ne serait pas opportun de présenter des peintures conservées dans des établissements lointains, donc difficiles d’accès.
Le corpus ne privilégie pas les œuvres les plus célèbres. Là encore, l’objectif est de montrer la diversité de la production picturale en éveillant la curiosité pour des sujets ou des artistes moins médiatisés, mais tout aussi intéressants. L’illustration de certains propos par des peintures mondialement connues reste cependant parfois nécessaire pour appréhender plus facilement certaines notions.
Enfin, cet ouvrage se concentre sur la création artistique du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle. La peinture du XXe siècle et contemporaine, figurative comme abstraite, porte d’autres ambitions et enjeux. Avant de s’y confronter, il est d’ailleurs indispensable de disposer d’un minimum de connaissances sur la peinture « traditionnelle », même si ce terme n’est pas le plus approprié pour définir la production picturale antérieure au XXe siècle.
1. Approcher une peinture
L’objectif de ce premier chapitre est d’apprendre à exploiter les informations disponibles lorsque l’on s’approche d’une œuvre, afin de l’appréhender dans sa forme et son contexte.
Il est donc nécessaire de comprendre les éléments mis à la disposition du spectateur, au premier titre desquels la carte d’identité et le format de l’œuvre.
Cela nécessite de savoir décoder les informations de la notice, notamment son organisation, mais également d’en comprendre le vocabulaire spécifique pour ce qui concerne le support, la technique et la matière.
2. Les sujets de la peinture
L’objectif de ce chapitre est de parvenir à comprendre ce que l’on regarde.
Pour cela, nous avons vu qu’il est d’abord nécessaire d’observer l’œuvre et de la confronter à son cartel. Mais il faut également d’une part identifier les figures et objets dépeints, d’autre part repérer les éléments dominants de la représentation.
Cela nécessite donc de savoir reconnaître les différents genres picturaux.
3. La composition
Les peintres ont souvent représenté des sujets identiques. Certains ont d’ailleurs illustré plusieurs fois le même sujet. Pourtant, hormis les commandes de reproduction d’œuvres, chaque peinture reste unique. Les peintres renouvellent donc indéfiniment les sujets sans jamais épuiser les possibilités de leur figuration. Quels techniques et outils utilisent-ils pour y parvenir ?
Ce chapitre a pour objectif de vous fournir des clés de compréhension de ce perpétuel renouveau. Nous nous appuierons sur notre connaissance des sujets et des genres, afin de comprendre quel rôle ils jouent dans la représentation qu’en fait un peintre.
4. La palette de couleurs
L’histoire de l’art nous montre que les artistes peintres ont intuitivement ou empiriquement utilisé les propriétés des couleurs et de leurs combinaisons. Beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs partagé leurs travaux au travers d’écrits sur leur pratique artistique. Les sciences n’ont fait que valider bon nombre de leurs présupposés et expérimentations. Cependant, les artistes se sont souvent emparés des connaissances scientifiques pour se lancer dans de nouvelles expérimentations picturales.
